Comment faire un masque de protection en tissu

Dorénavant je demande un dédommagement de deux euros par masque pour pouvoir continuer la couture.

Ne m’en voulez pas, je continue sur le même thème, mais c’est aussi parce que je continue la confection de masques. Il m’en est demandés pas mal encore, donc je suis toujours en couture dans mon grenier-atelier.

Sauf que … il n’y a que les idiots qui ne se remettent pas en question.

Évidemment, je suis comme tout le monde et j’essaie de suivre les informations fournies. Je dis bien « j’essaie » car ils sont difficiles à suivre nos gouvernants. Un coup c’est blanc, le lendemain c’est noir. Toujours est il que c’est ma maman qui doit être ultra contente de savoir qu’elle ne restera pas confinée plus que nécessaire, vu son grand âge elle ne décolérait pas …

Pour en revenir aux masques, je faisais ceux-ci :

Qui finalement, n’étaient pas si inutiles que cela, au contraire du masque de l’hôpital de Grenoble qu’on a jeté aux orties … Tout et son contraire …

Je me renseigne assez régulièrement sur ce qui se fait de plus approprié, et bien entendu je suis tombée, sans me faire mal, sur le patron du modèle AFNOR

J’ai choisi le modèle à plis pour rester dans la logique de mes fabrications.

Mais j’ai adapté le modèle avec une intégration de liens, car les élastiques sont accessoires rares par les temps qui courent. Et comme je prépare des liens depuis trois semaines maintenant, eh bien je continue. En plus une habituée du port de masques m’a dit que c’était plus agréable avec des liens qu’avec l’élastique qui cisaillait l’oreille.

Je vous propose de vous montrer mon adaptation.

Je fais des liens avec des bandes de tissu de 3cm de large (exactement l’écartement de ma règle de 1 mètre de long qui me permet de tracer des traits rapidement,) sur 1m40 de long. Je couds un zigzag sur la longueur en repliant ce lien deux fois sur lui-même, ensuite je le coupe en deux, puis en deux, ce qui me donne quatre liens de 35 cm, suffisamment assez longs pour les nouer derrière la tête.

Confection du masque :

D’après le patron AFNOR, j’ai préparé un carton de 20 cm de côté. Il me sert de marque, je le place sur le tissu à couper et je trace autour de ce carton. Encore une fois plus rapide.

Je prends le carré qui va me servir de face extérieure et j’épingle les quatre liens à environ une largeur de pied de biche du bord haut et du bord bas :

Je réunis les quatre liens de façon à ne pas les piquer lors du montage du masque. J’épingle sur cette préparation le carré de tissu me servant de face intérieure (endroit, contre endroit, of course, on ne voit donc que les envers pour l’instant) :

Je pique à la machine, tout autour, sauf bien entendu là où sont réunis les liens, cette ouverture me sert à retourner le masque :

J’échancre les quatre coins d’un coup de ciseaux et je retourne :

C’est une manipulation très facile à faire en tirant sur les quatre liens pour aider à retourner. A l’aide d’un manche en bois fin je retourne correctement les quatre angles :

Je repasse l’ensemble et marque deux petits traits à quatre centimètres chacun, du bord haut et du bord bas, sur les deux côtés. ces marques vont me servir à préparer les plis :

Toujours par souci de rapidité j’ai fait le trait de crayon sur mon patron en carton pour tracer  sur le tissu en regard (notez que le carton est plus grand que le masque obtenu, vu que j’ai la marge de couture).

Je fais se rejoindre les deux traits (de chaque côté) et je les tiens avec une épingle :

Cela me donne la préparation du pli

J’aplatis ce pli et maintiens le tout avec une pince :

Je passe le tout à la machine :

Une couture sur tout le pourtour, qui me maintient le pli et me ferme, par la même occasion, la fente restée ouverte pour le retournement :

Face intérieure le pli donne ceci :

Ce qui permet un volume confortable :

Je dois admettre que cette façon de faire est bien plus rapide que mes trois plis surpiqués. De plus cela donne plus d’ampleur :

Et il faut penser que nous allons vers la chaleur, ce masque colle moins au museau, il est bien plus souple sans surpiqûre :

Je n’ai utilisé que deux faces de tissu. Ce ne sont que des masques de protection. J’imagine le modèle « muselière » en pleine canicule, pas pour moi merci bien !! De plus il est cousu avec une couche en polaire, les gens vont tomber comme des mouches cet été, étouffés sous leurs masques parés pour passer les grands froids !

Voilà, en attendant la prochaine directive pour changer de forme 😉 Car c’est sûr cela va arriver …

Bonne soirée,